La déportation des Tatars de Crimée

en 1944 et l’émigration forcée

Pendant la deuxième guerre mondiale, les Tatars de Crimée furent déportés par l’Union soviétique, sous prétexte d’une accusation de collaboration avec les forces d’occupation allemandes.

L’opération de déportation

Carte des déportations. Les déportations commencèrent au matin du 18 mai 1944 et se terminèrent le 20 mai à 16 heures.

Celle-ci eut lieu du 18 au 20 mai 1944. Un total de 193 865 Tatars de Crimée furent déportés loin de leur patrie historique, et 46,2 % d’entre eux périrent au cours de cette déportation. Il s’agit de la destruction morale et physique d’un peuple – le génocide des Tatars de Crimée.

Infographie : tochka.net & istpravda.com.ua

À la fin des années 1930, le régime stalinien avait déjà intensifié la répression et la russification des Tatars de Crimée. Une grande partie de l’intelligentsia avait été tuée, envoyée en prison ou en camp de travail. Ils furent par la suite déportés en même temps que les autres. Au terme de la déportation, l’activité des institutions tatares de Crimée sur la péninsule cessa d’exister ; les noms de lieux furent russifiés ; villes et villages furent repeuplés à l’aide d’habitants des autres républiques soviétiques.