Les crimes n’ont pas pris fin avec la mort de Staline. En 1956 a débuté le retour de la plus grande partie des déportés et des prisonniers. Leur retour au pays ne s’est pas déroulé sans difficultés. Il n’avait pas été prévu de restituer leur habitation à ceux qui revenaient de Sibérie, et on a mis des obstacles à leur réinstallation dans leur lieu d’habitation d’origine. Ce n’était d’ailleurs pas possible, car leurs possessions avaient été distribuées. C’était généralement les parents qui devaient recueillir, dans des conditions précaires, les arrivants qui n’avaient plus accès à leur ancien domicile. Même libérés, les déportés et les prisonniers politiques demeurèrent sous la surveillance du KGB pratiquement jusqu’à l’effondrement du régime soviétique. Ils étaient considérés comme éléments antisoviétiques et figuraient dans un registre du casier judiciaire qui pouvait, au besoin, être utilisé contre eux.
MÈCHE DE CHEVEUX ENVOYÉE DE SIBÉRIE. LA SÉCURITÉ CONTRÔLAIT LA CORRESPONDANCE DES DÉTENUS ET CONFISQUAIT LES LETTRES « NON SOUHAITABLES ». CETTE MÈCHE DE CHEVEUX ET LES PREMIERS ESSAIS D’ÉCRITURE RUSSE D’UNE DÉPORTÉE NE PARVINRENT JAMAIS AUX DESTINATAIRES EN ESTONIE.
(ARCHIVES NATIONALES. PHOTO : IEDH)
AVIS DE LA COUR SUPRÊME DE LA RSS D’ESTONIE À M. AINSAAR L’INFORMANT DE LA FIN DE SON ASSIGNATION ET DE LA NON-RESTITUTION DE SES BIENS. 1957.
(MUSÉE DES OCCUPATIONS)
CETTE PUNAISE SUR LE NEZ DE STALINE CONSTITUAIT UN DÉLIT POLITIQUE, QUI VALUT À SON AUTEUR DIX ANS DE PRISON
(ARCHIVES NATIONALES. PHOTO : IEDH)
REGISTRE DES DÉPORTÉS ; 1949-1954.
(ARCHIVES NATIONALES. PHOTO : IEDH)
EXTRAITS DES DÉCRETS DU SOVIET SUPRÊME DE LA RSS D’ESTONIE. 1963. (ARCHIVES NATIONALES)
EMPRISE DE LA ZONE FRONTIÈRE SUR LA PARTIE CONTINENTALE DE LA RSS D’ESTONIE. 1967.(REPRODUCTION)
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